J’envisage depuis toujours la psychomotricité comme une discipline riche de sens et de connaissances.
Ce métier est à la hauteur de ce que j’avais pressenti il y a plus de 25 ans lorsque j’ai lu sur un fascicule de l’Onisep : 

« Discipline paramédicale qui appartient au domaine des sciences humaines qui s’intéresse aux interactions entre motricité, sensorialité, cognition et psychisme dans leur contexte émotionnel et relationnel tout au long de la vie. »

Tout était dit, un métier qui relie et rassemble toutes les dimensions de l’être !
Quelle joie de rencontrer une discipline en écho direct avec ce que je ressentais, ce que j’avais envie d’apprendre et ce que je voulais faire de ma vie professionnelle.

Mon travail de fin d’étude intitulé « pour mémoire, le dialogue corporel » semblait déjà augurer le fil conducteur de toute ma vie professionnelle. 

Mon travail s’inscrit toujours dans l’approfondissement de la connaissance du fonctionnement du corps humain au niveau anatomique et physiologique avec des connaissances actuelles des neurosciences sur le fonctionnement sensori-moteur, psychique, affectif, émotionnel et cognitif. L’ambition de la psychomotricité est de relier ces domaines pour une approche intégrative du bébé, de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. 

Comment cette discipline, que j’ai choisie et que je choie, va garder dans notre société actuelle cette identité forte du lien au corps et à la relation dans ce maillage complexe entre le fonctionnement physiologique du corps et notre vie affective, psychique et émotionnelle. 
Aujourd’hui, je vise à accompagner les bébés, les enfants et leur famille dans ces complexités avec ce que je traduis de ce qui est vécu par l’enfant par ce que je vois, par ce que je connais, par ce que je sais mais aussi par ce que je ressens. 

La psychomotricité est avant tout un métier de relation. Elle n’est pas quantifiable mais elle est, à mes yeux et indéniablement, qualitative de tout départ pour un travail thérapeutique et de changement. 

La psychomotricité crée un climat de confiance et de sécurité. 

C’est la base de toute évolution et possibilité de changement et de transformation. 
C’est la base de toute l’organisation de notre disponibilité à soi, à l’autre et à notre environnement. C’est la condition favorable pour nos apprentissages. 
Notre sécurité s’inscrit au cœur de notre maillage interne physiologique et psychique. 
Elle est le reflet de notre histoire de vie et de nos expériences. 
En psychomotricité, elle est visitée sous toutes ses formes pour qu’elle soit notre alliée corporelle et psychique.